À la veille d’un derby turc explosif entre Beşiktaş et Fenerbahçe, Ole Gunnar Solskjaer, désormais à la tête du club stambouliote, a tenu à désamorcer toute lecture personnelle du choc à venir.
«Ce ne sera pas un duel entre José et moi, mais entre Beşiktaş et Fenerbahçe. J’ai un immense respect pour Mourinho ; c’est un entraîneur très talentueux, et rares sont ceux qui ont un palmarès comparable au sien. J’attends ce derby avec impatience. Nous avons la force de battre n’importe quel adversaire. Parfois, j’aimerais redevenir footballeur, car c’est incroyable de disputer des matchs aussi importants. Pour l’instant, je préfère être sur le terrain que sur le banc. Malgré tout, j’ai de l’expérience dans ce genre de matchs importants», a-t-il déclaré dans des propos rapportés par AS.
Mais l’entraîneur norvégien devra composer avec une situation d’effectif compliquée.
«Gabriel Paulista et Emirhan Toçu n’ont pas pu s’entraîner, et Félix Uduokhai n’est pas encore prêt, car il vient de commencer l’entraînement. J’espère que Paulista et Emirhan pourront être disponibles pour le match», a-t-il expliqué.
Un passé commun chargé de tension
Si Solskjaer refuse d’alimenter la rivalité, l’histoire entre les deux hommes est pourtant marquée par plusieurs passes d’armes tendues.
En Premier League, l’ancien coach de Manchester United avait infligé plusieurs revers à Mourinho, alors entraîneur de Tottenham.
L’un des épisodes les plus marquants reste la victoire 3-1 de United contre les Spurs, ponctuée par une polémique en conférence de presse.
Solskjaer avait alors critiqué Heung-min Son pour avoir exagéré une faute. «Si mon fils était resté allongé sur le sol pendant trois minutes, entouré de dix amis qui ne l’aidaient pas à se relever, je ne pourrais pas manger ce soir-là.», a-t-il déclaré.
Des propos perçus comme une attaque contre l’éthique de jeu des hommes de Mourinho. La réponse du Portugais fut cinglante : «Je veux juste dire une chose : Heung-min Son a beaucoup de chance. Son père est une meilleure personne que Solskjaer. Les parents – et j’en suis un – nourrissent toujours leurs enfants, quoi qu’ils fassent. S’ils doivent voler pour les nourrir, ils le font. Je suis très déçu»
Avant de conclure, déçu : «Comme on dit au Portugal : le pain est le pain et le fromage est le fromage. J’ai déjà dit à Solskjaer ce que je pensais de ses propos. Je suis très déçu qu’il ne comprenne pas la gravité de ses propos.»