Ancienne légende d’Arsenal et du FC Barcelone, désormais voix emblématique sur CBS Sports Golazo, Thierry Henry n’a pas caché son admiration après le match de l’Inter Milan à Montjuïc face au Barça. Le Français a salué la performance des Nerazzurri tout en exprimant un léger agacement vis-à-vis de la disparition de la règle des buts à l’extérieur, désormais obsolète en Ligue des champions.
«Je sais que c’est comme ça depuis longtemps et nous devons l’accepter, mais en dehors des antennes, je parlais à Jamie (Carragher) et je lui disais : ‘Comment peux-tu marquer trois buts à l’extérieur sans avoir un avantage ?’», a confié Henry, visiblement encore nostalgique de cette règle qui a tant influencé les scénarios européens pendant des décennies.
Pour Henry, cette réforme défavorise les équipes capables de frapper fort loin de leurs bases.
«Pour moi, les buts à l’extérieur étaient énormes, car on marque trois buts à l’extérieur et on n’a toujours pas l’avantage d’être à 0-0 à domicile. Mais comme je l’ai dit, je ne pensais pas que l’Inter Milan jouerait comme il l’a fait, vu sa performance récente», a-t-il déploré.
Mais au-delà des considérations réglementaires, c’est surtout la prestation collective de l’Inter Milan qui a étonné l’ancien international français.
«Je ne pensais pas que l’Inter Milan jouerait comme il l’a fait, vu sa performance récente», a-t-il reconnu, saluant l’intelligence et la rigueur tactique italienne.
«Nous devons leur donner du crédit pour avoir égalé ce que Barcelone leur a donné et pour être arrivés forts dans le match. Pour être honnête, je ne m’y attendais pas.»
Lamine Yamal, «ce n’est pas normal»
Mais si Thierry Henry a tenu à souligner la performance collective de l’Inter, c’est un nom bien précis qui a véritablement capté son attention : celui de Lamine Yamal.
Le jeune prodige du Barça a littéralement ébloui l’ancien attaquant, qui n’a pas hésité à évoquer Lionel Messi pour illustrer le potentiel hors-norme du jeune Espagnol.
«Ce que j’ai vu ce soir de la part de Lamine… ce n’est pas normal», a-t-il lancé, admiratif, lui qui a pourtant côtoyé les plus grands.
Henry en a profité pour évoquer la transition générationnelle dans le football mondial, marquée par l’émergence de nouveaux talents capables de faire oublier les icônes que sont Messi et Ronaldo.
«On peut parler de nombreux joueurs censés être sur le trône. Ce qui est toujours étonnant dans le football, c’est qu’on pense toujours que personne ne sera meilleur, ou ne pourra être meilleur que Ronaldo et Messi. À mon époque, c’était Pelé, Maradona ou n’importe qui d’autre. On peut mettre Zidane. On peut mettre beaucoup de gens. Et puis, je veux dire, Yamal arrive.», a-t-il confié.
Un enthousiasme que Thierry Henry étend même au-delà des frontières espagnoles. En Argentine, un autre phénomène commence à faire parler de lui : Franco Mastantuono, milieu offensif de River Plate.
«Il y a un nouveau venu en Argentine, Mastantuono, qui joue déjà pour River Plate, et qui a remporté ce derby sur coup franc contre Boca Juniors. C’est quelque chose que je n’avais jamais… C’est ce qui est formidable dans le football», a-t-il partagé, en référence au dernier Superclásico.
Un message d’admiration sans pression
Si Henry s’extasie devant le talent de ces jeunes étoiles, il tient toutefois à tempérer les attentes et à éviter de les accabler de responsabilités précoces.
«C’est fou de penser que quelqu’un a 17 ans. Comme s’il venait de faire ses débuts. C’est tout simplement anormal. Mais écoutez, c’est génial de voir un nouveau venu arriver, un nouveau venu qui semble capable de dominer le football. Et je le lui souhaite. Ne lui mettons pas la pression en disant qu’il devrait avoir le trône ou quoi que ce soit. Ça a l’air incroyable», a-t-il conclu.
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