Un an après avoir pris sa retraite, Toni Kroos n’a rien perdu de sa lucidité ni de sa franchise. Interrogé par La Gazzetta dello Sport, l’ancien maestro du Real Madrid a partagé son regard tranché sur l’évolution du calendrier footballistique, critiquant la multiplication des compétitions comme la Coupe du Monde des Clubs ou la Ligue des Nations.
«Dans le football, il n’y a pas de pauvres. Ceux qui jouent font ce qu’ils aiment et gagnent beaucoup d’argent, donc il n’y a pas de pauvres.», débute Kroos. «Mais je suis un partisan de la qualité, et pour maintenir la qualité des matchs, les joueurs doivent être frais, en forme physiquement et mentalement, et c’est de plus en plus difficile.»
Déjà critique lorsqu’il était encore en activité, l’Allemand dénonce une surcharge de matchs : «Je l’ai dit quand je jouais et je n’ai pas changé d’avis : on joue trop. Mais personne ne demande l’avis des joueurs, donc plus d’argent et moins de repos, avec deux conséquences : plus de blessures, comme on le constate depuis un certain temps, et une baisse de la qualité des matchs, ainsi que de la motivation des joueurs clés. Et il ne peut en être autrement, car on ne peut pas toujours maintenir le même niveau d’attention et d’intérêt en jouant 11 mois d’affilée. C’est pourquoi je n’aime pas ces nouveaux tournois comme la Coupe du Monde des Clubs ou la Ligue des Nations. Peu de repos, peu de vacances.»
Une Ligue des champions qui séduit
Plus nuancé, Toni Kroos salue en revanche la réforme de la Ligue des champions : «J’ai aimé ; le nouveau format a fonctionné. Il y a eu beaucoup de matchs importants, même vers la fin, ce qui n’était jamais arrivé auparavant dans le groupe des 4. Les barrages ont donné lieu à des matchs très tendus et très importants.»
Il conclut avec une pointe d’ironie : «C’était intéressant, j’ai beaucoup aimé, et je pense que c’était pareil pour les supporters. Et pour le PSG, car ils ont fait une mauvaise première phase et ont fini par gagner.»