Relégué cette saison au quatrième rang dans la hiérarchie des gardiens du FC Barcelone, Iñaki Peña a trouvé refuge à Elche, où il vient d’être prêté pour une saison. Dans un entretien accordé au quotidien Sport, le portier formé à La Masia a évoqué sans détour les coulisses de son départ, les difficultés vécues au Barça et son désir de revenir un jour porter le maillot blaugrana.
L’été a été particulièrement mouvementé du côté de Barcelone, notamment en ce qui concerne la gestion des gardiens. Entre la prolongation de Wojciech Szczęsny, le recrutement de Joan Garcia et les tensions internes liées à une procédure disciplinaire ouverte à l’encontre de Marc-André ter Stegen, le club catalan a dû jongler entre contraintes sportives et financières.
«Concernant les offres, il est vrai que nous étions un peu tributaires de la situation à Barcelone. Comme vous le savez, le Barça m’a demandé d’attendre qu’ils aient recruté un gardien, car évidemment, ils ne pouvaient pas me laisser partir sans avoir obtenu l’autorisation de transfert et l’accord de fair-play financier. Cela perturbe forcément les plans, car il faut patienter.», a confié Peña.
L’Espagnol a souligné la compréhension de l’entraîneur d’Elche, Eder, qui a accepté de patienter : «Eder était au courant de tout et, avec une grande simplicité et sincérité, il m’a dit que cela ne le dérangeait pas, que je pouvais attendre. Or, tous les clubs n’attendent pas la fin du mercato. J’ai été très reconnaissant de cette attitude, et elle a été un élément déterminant dans ma décision.»
Un renouvellement avant le départ
Malgré ce départ en prêt, Peña a précisé que le Barça souhaitait le conserver à long terme : «Non, je savais que j’avais un contrat, et je l’ai renouvelé. Le club avait déjà l’intention de le renouveler pour me prêter. C’était leur idée de départ : ils ne voulaient pas me perdre et souhaitaient me garder. Personnellement, plus vite c’est fait, mieux c’est, mais au final, ils vous l’annoncent, vous avez un contrat et vous devez accepter la situation. On ne peut rien y faire, et ça ne m’a pas porté préjudice. Quand on vous l’annonce, on pense forcément un peu aux conséquences négatives, mais finalement, rien ne s’est produit. Il faut juste attendre 15 ou 20 jours de plus. Ça n’a rien changé.»
Un remplaçant «inattendu» et une décision acceptée
Titulaire en première partie de saison dernière durant la blessure de ter Stegen, Peña avait perdu sa place après le retour de l’Allemand, puis a vu l’arrivée de Szczęsny sceller son sort. «C’est une situation inattendue. Au final, il faut s’adapter, mais c’est vrai que c’était difficile. Surtout que je pensais être au top de ma forme. Collectivement, on avait perdu du terrain au classement, mais individuellement, j’étais bien, et le manager et l’entraîneur des gardiens me l’ont confirmé. Dès mon entrée en jeu, j’étais prêt. Ensuite, le manager prend une décision, et il faut s’adapter, se reconstruire et mûrir. C’est sa décision, et on ne peut pas dire qu’il a été injuste envers moi. S’il a fait ce choix, c’était pour le bien de l’équipe ; il n’y avait rien de personnel. Quand un manager décide de sortir ou de remplacer un joueur, même un gardien, et dans ce cas-là, c’est plus personnel, il le fait toujours pour le bien de l’équipe. Je ne l’ai jamais mal pris.»
Un prêt pour mieux revenir
Malgré ce départ, Peña garde un lien fort avec le club catalan et n’exclut pas un retour à Barcelone dans le futur : «Tout joueur aspire à retourner là où il a été heureux, là où il a passé toute sa vie, et c’est dans cet esprit que j’ai fait ce choix. Le club me l’a dit, il considérait mon départ comme une étape importante pour assurer ma continuité et me sentir utile. Ensuite, on ne sait jamais, le football réserve bien des surprises, mais évidemment, si vous demandez à n’importe quel joueur s’il veut aller au Barça, eh bien… 99,9 % répondraient oui. Et d’autant plus après avoir passé tant d’années à La Masia, évidemment oui»
