La victoire de l’AC Milan face à la Fiorentina (2-1), dimanche dernier, a offert un répit à l’équipe de Massimiliano Allegri, mais elle n’a pas suffi à apaiser les débats autour de Rafael Leão. Auteur d’un doublé décisif, l’international portugais (25 ans) a prouvé, une fois encore, qu’il pouvait être le facteur X des Rossoneri. Pourtant, pour Alessandro Costacurta, légende du club lombard, le talent de Leão ne suffit plus : il doit désormais faire preuve de constance.
Dans un entretien accordé à La Gazzetta dello Sport, publié ce mardi, l’ancien défenseur italien n’a pas mâché ses mots au sujet du numéro 10 milanais. Admiratif du potentiel du Portugais, Costacurta regrette néanmoins son irrégularité.
«Le premier but contre la Fiorentina a déjà montré une amélioration : Rafa cadrait rarement ses tirs hors de la surface. Cette fois, il l’a fait. C’est crucial de cadrer», a souligné l’ancien pilier de la défense rossonera.
Mais Costacurta a aussi évoqué un autre aspect du jeu du Portugais : son nouveau rôle sur penalty, qu’il juge révélateur de sa progression mentale. «Et le penalty est aussi une nouveauté. Positif ou négatif, cela dépendra de lui. Positif, car cela peut l’aider à marquer 15 à 20 buts, lui faire prendre conscience que jouer plus haut peut révéler son potentiel. C’est une façon d’aborder ce rôle avec un nouvel état d’esprit. Négatif, car je ne voudrais pas qu’il tire le penalty et s’en contente. Cela ne doit pas diminuer son engagement», a-t-il ajouté, appelant Leão à rester concentré sur la régularité de ses performances.
«Il ne peut jamais être exclu du onze de départ»
Conscient du rôle central de Leão dans le projet milanais, Costacurta estime néanmoins que la concurrence interne doit pousser le Portugais à se surpasser.
«Pour moi, un joueur comme Leão ne peut jamais être exclu du onze de départ. Mais pour l’instant, il n’y a plus de temps : soit il répond, soit d’autres joueurs le remplacent», a averti l’ancien international italien, tout en saluant la qualité globale de l’effectif rossonero. «Aux côtés de Pulisic, ils peuvent menacer n’importe quelle défense. Un effectif aussi fort garantit une concurrence interne : Nkunku est un bon joueur et Giménez est très intéressant.»
Giménez, la nouvelle surprise milanaise
Costacurta a d’ailleurs pris le temps de revenir sur le cas du Mexicain Santiago Giménez, recruté cet été. L’ex-défenseur a trouvé des similitudes avec Hernán Crespo, qu’il a côtoyé sous les ordres de Carlo Ancelotti.
«Il me rappelle Crespo à Parme. Même si Santi a du mal à marquer, il joue très bien, il étend le jeu et met ses adversaires au défi. Il sait communiquer. Outre les joueurs vedettes mentionnés précédemment, Santi était l’un des joueurs les plus remarquables de l’équipe. Et comme Ancelotti l’a dit un jour à propos d’Hernán [Crespo] : si nous nous créons des occasions, les buts viendront, tôt ou tard», a expliqué l’ancien défenseur central, auteur de 662 matchs sous le maillot milanais.