Après plus d’une décennie à la tête de l’équipe de France, Didier Deschamps a annoncé qu’il quittera ses fonctions après la Coupe du monde 2026 aux États-Unis. Une décision anticipée, prise en janvier dernier, alors que les critiques sur le style de jeu des Bleus s’intensifiaient. Un choix stratégique ? Pour Rolland Courbis, la réponse est claire : oui.
Sur le plateau de L’Équipe du Soir, l’ancien entraîneur de l’OM a livré une lecture sans détour : «Je crois que Didier a annoncé son arrêt un an et demi avant, et je pense que c’était quand même dans une période où il sentait qu’il n’avait plus du tout la côte. Tout le monde discutait d’un changement, et il a anticipé les choses en annonçant : ‘vous voulez que je parte, eh bien je vais vous annoncer la bonne nouvelle, je vais partir dans un an et demi’. Mais là où je suis un peu surpris, c’est qu’on n’a pas n’importe qui derrière la porte… On a Zinedine Zidane.»
Avec cette annonce précoce, Deschamps entre dans une zone de turbulences, où chaque choix pourrait être comparé à ceux que ferait Zizou.
«Ce serait un problème de dire ‘Didier, allez, fais le maximum, tu as fait une belle carrière quel que soit le résultat de la Coupe du Monde extraordinaire, mais même si tu gagnes à un moment il faudra changer, et même celui qui se prépare, si tout le monde est tranquille…’. Dans les mois à venir, on va avoir dans les choix de Didier : ‘est-ce que tu penses que Zizou l’aurait titularisé lui plutôt que lui ?’. Car il y a quand même trois ou quatre joueurs qui arrivent et qui sont des joueurs au profil de ce que pouvaient être Griezmann ou Zizou, Platini… Je parle du poste. Cela fera 14 ans pour Didier…», analyse Courbis.