Zlatan Ibrahimovic n’a jamais été un homme de demi-mesure. Charismatique, provocateur, et souvent incompris, le géant suédois s’est confié comme rarement dans le premier épisode de l’émission «This Is Me», retraçant avec émotion son parcours en Italie, sa relation indéfectible avec l’AC Milan, et sa vie de père, loin du vacarme des stades.
À 43 ans, Zlatan Ibrahimovic porte un regard apaisé sur une carrière marquée par les triomphes, les polémiques et les records. Désormais directeur au sein de l’AC Milan, le Suédois conserve un lien viscéral avec le club rossonero.
«Je serai toujours un supporter de l’AC Milan et je n’oublierai jamais ce que le club m’a apporté. La première fois, c’était le bonheur, la deuxième, c’était l’amour. J’ai joué avec des garçons de 20 ans plus jeunes que moi. Je leur ai demandé de ne pas m’expliquer le programme d’adieu, car je voulais exprimer mes émotions spontanément.»
Dans ce témoignage sincère, Zlatan évoque aussi les moments de tension vécus dans les stades italiens, notamment face à l’AS Roma : «Je me souviens de ce jour-là. J’ai marqué un but et 50 000 personnes ont commencé à me crier dessus : “Tu es un gitan !” J’ai fait semblant de ne pas entendre, c’était ma motivation. Je me suis dit : “Plus fort, plus fort, plus fort.” Après ça, j’ai reçu un carton jaune, et je ne comprends toujours pas pourquoi aujourd’hui.»
Le prix du succès
Ibrahimovic n’a jamais caché que sa route vers la gloire fut semée d’obstacles. «J’ai travaillé, j’ai fait des sacrifices, j’ai lutté contre tout le monde. J’ai dû être plus fort que les autres pour me démarquer et avoir la chance de réussir. Aujourd’hui, je peux dire que j’ai ouvert des portes à de nombreuses générations en Suède.»
Un père entre exigence et affection
Derrière le guerrier se cache un père attentif. Zlatan a aussi ouvert une fenêtre plus intime sur sa vie familiale et son rôle auprès de ses fils Maximilian et Vincent.
«Ce n’est pas facile pour eux, mais leur mentalité est encore plus forte que la mienne, et cela peut les aider. Ils vivent une vie différente des autres car leur père était un excellent joueur, peut-être le meilleur. J’essaie de distinguer le professionnel Ibra de son père. Leur vie est plus simple, mais je leur enseigne la discipline, le respect et l’indépendance. S’ils y parviennent, c’est que j’ai bien fait mon travail de père.»
Le Ballon d’Or, un manque assumé
Malgré une carrière hors normes, Zlatan Ibrahimovic ne cache pas une légère amertume face à l’absence du Ballon d’Or dans son impressionnant palmarès.
«J’ai tous mes trophées à la maison, tout ce que j’ai accompli. La publication du jour du Ballon d’Or ? C’est quelque chose qui m’est venu à l’esprit, je n’ai aucune envie. J’ai fait cette vidéo il y a quatre mois, je ne suis pas quelqu’un qui vit sur les réseaux sociaux.», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter, lucide : «Je n’ai aucun regret, mais c’est très étrange de ne pas l’avoir gagné. Les meilleurs ne gagnent pas toujours. Je n’ai même pas remporté la Ligue des champions, ce n’est un secret pour personne.»
